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6 et 7 novembre 2019

Martin Laliberté

Compositeur né à Québec en 1963, a suivi des études supérieures de composition et de musique informatique et électroacoustique au Québec, et en Californie (Master’s de composition musicale).

Après avoir travaillé à Hollywood et au Québec comme compositeur et arrangeur à la pige pour le cinéma, la scène et la télévision, il habite, compose et effectue des recherches à Paris depuis 1988. Avec des camarades, il fonde en 1990 l’association Mixture, collectif se proposant de diffuser et susciter la jeune création musicale internationale à Paris ainsi que l’usage actif des nouvelles technologies musicales. Ce travail se prolonge aussi dans le groupe de théâtre musical Fabulacoustica depuis 2002.

Il termine en 1994 un doctorat sur les musiques contemporaines et les nouvelles technologies musicales à l’EHESS/IRCAM, sous la direction d’Hugues Dufourt et devient Maître de Conférences à l’Université de Bourgogne en 1995, puis à Marne-la-Vallée en 2002 où il co-fonde l’UFR des Arts et Technologies. Élu Professeur des Universités à l’Université de Paris-Est en 2006, il en dirige le Département de Cinéma, Audiovisuel, Arts Sonores et Numériques de 2006 à 2010 ainsi que l’école d’ingénieurs IMAC. Il demeure actuellement le directeur de l’équipe de recherches CCAMAN interne au LISAA EA-4120 et le responsable du Master Lettres et Arts.

Son travail de recherche porte sur les mutations esthétiques présidant aux renouveaux musicaux contemporains, sur les mutations des outils de la musique et du son ainsi que sur les causes profondes des développements organologiques occidentaux. Une étude approfondie des modèles vocaux et percussif en découle. En complément, ses recherches le poussent à s’interroger sur les musiques dramatiques de tous types, de l’opéra à l’œuvre radiophonique, sur les rapports entre musique et image et sur les transferts nombreux entre les sphères musicales dites savantes et celles dites populaires.

Le catalogue de ce musicien fasciné par l’incroyable fécondité du geste humain et de l’expressivité musicale comporte tant des musiques instrumentales — musique de chambre, lyrique et orchestrale que des musiques informatiques ou mixtes. La pièce pour orchestre les abandons de nos miroirs a reçu le prix de la SACEM au concours international de composition de Besançon, en septembre 1990. En 2000-2001, il est le compositeur en résidence auprès de l’Ensemble vocal féminin nivernais et obtient une Commande de l’État pour la pièce Les chants de la main gauche composée à cette occasion. Son opéra pédagogique Alba, Commande du Conservatoire à Rayonnement Régional du Val-Maubuée a été créé au printemps 2013, après plus d’une année de travail en résidence.

Exposition du Collectif Arthésis

Vidéos – créations sonores – performances
Du 29 septembre au 6 octobre à la Friche / Transpalette de Bourges

 

Installations :

Gérald Kurdian & Trk_x (6mx6m + murs coin) HOT BODIES OF THE FUTURE ! [installation-concert]
Quentin Aurat, (5mx6m) LE PLI CATASTROPHE [installation sonore]
Aurélie Pertusot
– extraits du projet “LA RULETTE RUSTRE” : diffusion d’une série de vidéos + installations sonores “CARTONGRAPHIÉ” et “POUR PAUL”.
Alix Gastineau, (3mx4m coin) RECETTE SONORE [installation & diffusion]
Jon Haure-Placé, (éclaté dans l’espace) SOUPOSITION [installation sonore]
rAAdio cAArgo, (6mx4m murs) CLUSTERS 2017-2018 [espace d’écoute et de détente]
Rose Michaut, (photo) PLATES-FORMES DU RÊVE [installation photographique]

10 et 11 avril 2018

Bruit : une cartographie de l’errance / avec Cecile Malaspina et Marion Cros

Cecile Malaspina et Marion Cros proposent de faire – en complicité avec les artistes d’Arthesis – un tour d’horizon de la notion de bruit.
Qu’il soit acoustique ou conceptuel, une subversion subtile ou agitée, quelles sont ses raisons d’être ? Quels sont ses usages ? Que rend-il possible ?
Invoquant des auteurs tels qu’Isabelle Stengers, Gilbert Simondon, Donna Haraway, George Sand ou encore Edouard Glissant, les intervenantes cherchent à révéler le potentiel du bruit, s’étayant de la raison pure aux actes proto-magiques.

Cecile Malaspina fait partie du comité éditorial chez COPY PRESS, Londres. Elle est chercheure associée au laboratoire  Sphere (Science, Philosophie, Histoire, UMR7219) à l’université Paris 7 Denis Diderot. Elle est aussi membre du Media and Philosophy Research Network au CAMRI (the Communication and Media Research Institute, Westminster University), ainsi que du BITrum-Research Group (BIT).
Elle est l’auteure du livre An Epistemology of Noise (Bloomsbury) ainsi que traductrice, avec la collaboration de John Rogove, de l’ouvrage Du mode d’existence des objets techniques de Gilbert Simondon en anglais (Univocal, University of Minessotta Press).

Marion Cros, actuellement artiste-associée aux Beaux-arts de Bourges, mène une recherche théorique et plastique sur le phénomène de la provocation d’un désordre bruyant, isolé ou collectif, dans des situations de renversement (recherches en ligne)
Elle réalise en ce moment un court-métrage de fiction, produit par Imperatorem productions, intitulé Vacarme, décrivant une situation de résistance pacifique par un « hacking » de l’espace sonore.
(Synopsis : Suite à l’évacuation forcée d’un immeuble la veille de sa destruction, ses habitants, résolus à résister, se battent avec la seule arme qui leur reste : du bruit.)

3 au 6 avril 2018

Workshop avec Magali Sanheira

Harmonies intuitives
Musique improvisée

La musique improvisée est apparue dans les années 60. Inspirée par différents courants artistiques et musicaux tels que la musique bruitiste, fluxus…elle puise ses racines, entre autres, dans le free jazz, la musique électro-acoustique, et la musique concrète. L’improvisation spontanée va se caractériser par une volonté de se libérer des règles, contraintes, et hiérarchie habituelles. Elle favorise ainsi les interactions entre les musiciens et le public s’émancipant des règles de pouvoir et d’autorité. Ainsi, se mettront en place des rencontres impromptues et bigarrées. Une expérimentation transversale « balayant » différentes pratiques sonores. De la musique « brute »  à la musique contemporaine en passant par la poésie, le cut-up, et autres formes d’expression. Il s’agit avant tout d’une recherche de sonorités et d’interactions nouvelles, par une remise en cause des conventions, par l’exploration et la fabrication de nouveaux instruments, et également en développant de nouvelles formes de rapports humains. Intentions : La musique improvisée peut donc être accessible à tous, tout en étant exigeante.
Nous ferons le focus sur certains artistes, plus particulièrement de la scène industrielle, et tenterons d’en comprendre les enjeux socio-politiques.L’idée du workshop sera de mettre en pratique les différents savoir-faire des participants et de développer avec eux la musicalité de leur langage. Des séances de répétitions seront mises en œuvre afin de développer une certaine aisance à jouer devant/avec l’auditoire, et d’acquérir une méthode de travail.

Nous travaillerons le choix des instruments, les techniques de sonorisation, la création de structures d’improvisation, etc… afin de réaliser une ou des pièces sonores à l’issue de ce workshop.

Magali Sanheira est née en 1977 et diplômée de l’École Nationale Supérieure d’Arts de Paris-Cergy. La pratique de Magali Sanheira s’inscrit dans un champ multi-disciplinaire. Audiophile, elle intègre le son dans sa pratique comme un matériau sculptural à part entière, lui permettant de travailler sur une dimension supplémentaire : l’espace acoustique. Elle développe une recherche autour de formes et de volumes géométriques simples, voire élémentaires, et procède à des captations environnementales afin de mieux disséquer et analyser des processus de fonctionnement qui nous entourent. Elle explore des techniques artisanales, détourne des technologies industrielles, et transforme des restes pour souvent les laisser bruts. Ces objets tentent d’interroger les systèmes d’une société fondée sur la violence, l’obsolescence programmée, la chute, le leurre, et notre relation à l’autre dans cette société.

Entre 2010 et 2017, Magali Sanheira développe un dispositif de  dessin amplifié  nommé « Making Circle »
Ainsi, un dessin amplifié une création graphique réalisée sur une surface spécialement amplifiée et adaptée.
Grâce à cette surface de captation le trait génère sa propre matière sonore. Le dessin donne à entendre le son de son élaboration et révèle celui de son environnement. L’action consiste à créer, puis gérer de l’accident pour produire des sons, « concrets » et harmonieux, qui continuent d’approfondir le glissement opérant entre musique et dessin.

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En 2014, elle fonde en collaboration avec Gaël Angelis, le projet électro-acoustique Carbon Sink.
Il marque leur intérêt commun pour des systèmes d’amplification et des systèmes électromécaniques “auto-génératifs“, permettant d’activer des objets et matériaux par frottements, percussions ou vibrations.
L’Instrumentation est protéiforme. Chaque dispositif combine divers objets : poutre IPN, percussions et systèmes de feedback, scanner, charbon et field recordings, ou encore synthétiseur et divers petits moteurs et objets…
Ces associations de formes et d’objets permettent d’improviser autour d’une idée, d’une histoire. Leur intention, construire un environnement musical immersif, “concret” et organique, récit imaginaire sur une nature en péril.

12 au 15 décembre 2017

Workshop Annette Van de Gorne

assistée de Marie-Jeanne Wyckmans

 

1 – Les modèles énergétiques

Ce chapitre est sans aucun doute le plus fondamental et original de ce traité. Il puise ses ressources chez Pierre Schaeffer (le vocabulaire descriptif des sons entendus), François Bayle (quelques notions qui ca­ractérisent l’acousmatique) et Guy Reibel (la séquence-jeu, l’importance du geste). La séquence-jeu : Il s’agit là d’un moyen, simple et efficace, de pénétrer immédiatement au cœur du musical, par une rela­tion expressive, personnelle au son, dans la continuité improvisée d’une séquence balisée par la mémoire, dans l’exploration et le jeu, orienté par une contrainte musicale, sur un ou plusieurs corps sonores, dans l’aller-retour constant entre le faire et l’entendre, dans la relation main /oreille, bref, dans cette relation si particulière d’un instrumentiste à son instrument.

Séquence-jeu et énergie
Les quatre paramètres du son de la musique acousmatique :
Non plus : hauteur, rythme, durée, timbre,
Mais : Énergie-mouvement, morphologie, espace, couleur (spectre)

2 – Les écritures par montage

Le montage est l’essence même de l’écriture sur support (celle des selon la terminologie de Michel Chion), qui permet les possibilités musicales offertes par l’acte, très déterminé, de couper, coller, interrompre, insérer, changer de plan (au sens cinématographique), faire apparaître ou disparaître un événement sans avertissement et comme par enchantement, celui de nos arrières grands’mères devant les films de Mélies, créer des êtres sonores chimériques.

Il s’agit donc, depuis que la musique électroacoustique existe grâce à la bande magnétique, de « couper » résolument dans un déroulement temporel.

2 au 4 octobre 2017

Workshop avec Lê Quan Ninh

Issue d’une intention musicale ou non, l’activité des sons donne une sensation de l’espace dans toutes les directions et si l’on est attentif à cette sensation, on s’aperçoit vite que l’on n’est pas au centre de nos perceptions mais sans cesse en mouvement dans l’espace même de ces perceptions. Parce qu’on dirige celles-ci vers des directions, soit volontairement, par jeu, par intérêt, par expérimentation, soit attiré par un événement sonore, l’espace perçu n’a pas de forme fixe nous permettant de nous y trouver de manière stable. N’est-on pas sans cesse déplacé dans l’espace qui à la fois se révèle et se crée ainsi ? Alors qui écoute quand on écoute ? Y a-t-il en soi un point fixe d’où part notre désir ou notre refus d’écoute, à qui parfois s’impose l’écoute, à qui l’écoute est donnée ? Quel serait ce point fixe ? Plus l’imagination se projette vers lui, plus il disparaît, plus son idée même est fugitive. L’écoute est déplacement, migration, glissement perpétuel où les directions s’évanouissent d’être sans repères. [2014]

Extrait de « Improviser librement. Abécédaire d’une expérience » de Lê Quan Ninh, publié aux éditions Mômeludies / CFMI de Lyon

Concert/restitution le mercredi 4 octobre à La Chapelle de l’Ensa

Présentation des travaux en cours

Mercredi 10 mai

Conférence performée

Violaine Lochu


Le travail de Violaine Lochu est une exploration du langage et de la voix. Dans ses performances, vidéos, pièces sonores, elle croise ses propres recherches vocales avec une relecture libre de différentes traditions écrites ou orales (mythes, contes, chansons populaires…), des réflexions théoriques (nourries de psychanalyse, de linguistique, de sociologie…), et un matériau sonore recueilli lors des nombreuses rencontres auxquelles sa pratique donne lieu.

La performance créée pour le projet Mémoire Palace par exemple, est une ré-interprétation des paroles des 200 personnes de tous horizons rencontrés durant les 3 mois de sa résidence au Centre d’art le 116 (Montreuil). A chacune de ses interventions, Violaine Lochu explore tout le spectre et toutes les possibilités esthétiques de sa voix, y compris les plus inattendues, pour tenter de l’emmener vers un au-delà du dicible.

Site Violaine Lochu

Biographie
Née en 1987, vit et travaille à Montreuil. Diplômée de l’ENSAPC (Ecole nationale supérieure d’art de Paris Cergy) et titulaire d’un Master II de recherche en arts plastiques (université Rennes 2), Violaine Lochu expose et performe en France et à l’étranger (Mac Val, Palais de Tokyo, Centre d’art Béton salon, La Galerie de Noisy-le-Sec, Salon de Montrouge, la Maison de la poésie, Friche la Belle de Mai, Galerie du Jour Agnès B., Galerie Justina M.Barnick à Toronto, North End Studio à Detroit…). La Synagogue de Delme, Le Générateur, l’Espace Khiasma, La Box, Le 116, le Ricklundgarden museum (Suède)… l’ont accueilli en résidence. Elle a également improvisé avec des musiciens (Serge Teyssot-Gay, Marie-Suzanne de Loye, Mounir Troudi), des danseuses (Maki Watanabe, Imen Smaoui), et des circassiens (Ludor Citrik, Hélène de Vallombreuse, Nathan Israël), dans des lieux comme les Bouffes du Nord, le Cirque Electrique, Les Instants Chavirés, le Théâtre du 4e art à Tunis…

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Jeudi 11 mai

Frédéric Le Junter

Biographie
Je fabrique des instruments et des machines sonores mécaniques depuis 1984, que je montre sous la forme d’installations ou de concerts, principalement en Europe. Dès 5 ans, j’ai été impressionné par les sons portuaires, par la matière visuelle de ces immenses installations.

Au même moment, je me suis mis à contruire des objets en volume, avec du carton et des objets trouvés. Avec mon premier poste de radio, en 1967, je découvre les groupes anglais de guitares saturées, c’est là que j’accroche avec la musique, et le son. A 28 ans, en 1984, longtemps après les Arts Appliqués, je recommence le bricolage, et je réunis la lutherie, la musique, la mécanique, les objets trouvés dans une première machine sonore, une boite à rythme mécanique et programmable. Depuis, j’explore la complexité, les combinaisons de matières sonores faites et mixées en direct ; chaque machine comporte un ou plusieurs instruments mis en œuvre par un système mécanique comportant une forme de hasard.

J’aime montrer l’aspect visuel du son en train de se produire, l’incertitude en action, celle de la machine et la mienne qui joue avec tout çà. Plus largement, l’outil et son influence sur l’individu m’intéresse, les outils-prothèses, sonores ou non que je présente aussi sous forme d’actions. J’ai appliqué également les hasards mécaniques à des machines à lumière.

Repères
Festival Musiques Actions CCAM – Vandoeuvre
Biennale de Lyon
Festival Musiques en scène – Lyon
Muhka – Anvers
Festival MIMI – Marseille
Musik Tage – Donaueschingen
Podewil – Berlin
Festival de la Bâtie – Genève
Festival Sons d’Hiver – Paris
Vooruit – Gand
De Ijsbrekker – Amsterdam
GMEA – Albi
Festival de Victoriaville – Canada
Tent – Rotterdam
Frac- Le Plateau – Paris

www.lejunter.net

mardi 4 avril

Dinah Bird

Qu’est ce que c’est la radio ?

Bio :
Dinah Bird, artiste radio, basée à Paris. Son travail re-contextualise d’anciennes technologies de transmissions (gramophones, postes radio, …) qu’elle réintroduit dans des dispositifs installés et des créations radiophoniques. Ses réalisations prennent des formes variées : installation, parcours, cartographie, carte postale sonore, sonifications de données, radios et dispositifs de transmission. Son travail est diffusé dans des festivals et sur des radios dans plus de 25 pays dans le monde.

Elle conçoit pour le Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris des ateliers de création sonores en correspondance avec les expositions et elle est la curatrice du réseau Radia à Paris.

Son site

Soundcloud

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mercredi 5 avril

Gilles Malatray

Musicien de formation, Gilles Malatray travaille depuis 1984 à de nombreuses installations, promenades et créations sonores environnementales. Il intervient dans différentes écoles d’arts, d’architecture et de design, universités, structures culturelles, pour des conférences, ateliers, groupes de réflexion et de travail. Il participe également à des programmations artistiques et culturelles autour du paysage sonore et du patrimoine auriculaire, de la parole patrimoniale, à des recherches sur l’identité des territoires sonores.

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