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Présentation des travaux en cours

Mardi 7 février

Jean-Paul Victor (suite)

Travaux pratiques…

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Mercredi 8 février

Le field recording / Thomas Tilly

Il ne s’agit pas que de capter le son, mais de placer le microphone au même rang que l’instrument de musique et d’envisager la situation de cet instrument dans l’espace comme une méthode de composition, il s’agit de détourner son rôle d’outil de communication pour appréhender l’onde sonore autrement. S’attaquer à un immatériel croisant tout ce qui constitue et conditionne le matériel, s’attacher à parler et user du bruit comme quelque chose de précieux et unique, et confronter ce bruit à ce que l’on appelle musique.

Site Thomas Tilly
Facebook
thomastilly.bandcamp.com

BIO

Thomas Tilly est un musicien utilisant le microphone et le haut-parleur comme principaux instruments de création. Centré sur l’étude de l’environnement sonore et sa confrontation avec l’espace dans lequel il existe, son travail emprunte autant à la recherche musicale expérimentale que scientifique.Dans sa démarche, l’écoute reste centrale au détriment de toutes formes de représentations. Ce qui se passe sur le terrain doit être interprété puis transmis à l’auditeur dans des conditions d’immersion totale, la subjectivité de cette restitution résidant dans le sensible plutôt que dans une mise en œuvre technique complexe. Toujours connectées à l’idée d’un autre «possible musical», ses pièces sonores, diffusions, ou installations, sont les fruits d’études où la recherche tente de supplanter l’esthétique. C’est l’exposition de l’onde sonore qui est importante. L’implication sur le terrain reste une part importante du processus nécessitant des phases d’écoute, d’observation, puis d’enregistrement. En ce sens, la relation aux espaces naturels, à l’architecture (dont le rôle est prédominant dans le sonore), ou encore à l’urbanisme, deviennent des axes de recherches privilégiés, et leur appréhension dépasse souvent la seule pratique de l’enregistrement du son. Dans Test/Tone, la cartographie et les méthodes d’analyses acoustiques deviennentles outils pour ausculter le système nerveux et la structure d’une salle de concert. Dans son installation Contrefrormes Ligne A, c’est la posture d’écoute des usagers d’un tramway qui devient prétexte à sa transformation en salon d’écoute. Chez Thomas Tilly, la rapport entre nature et technologie, primitivité et modernité reste un angle d’approche privilégié, souvent abordé par la reflexion sur les modes de communication. Dans Cables & Signs, ce sont les stridulations d’insectes aquatiques non identifiés qui sont mis en abîme avec la musique électronique. Dans Stones, air, axioms, avec Jean-Luc Guionnet, c’est l’acoustique et le volume d’air deslieux de culte qui est étudié et rapproché des câbles et des codes de la société moderne.La nécessité d’écoute et l’observation du lieu comme postulat à toute créationest nourrie par l’idée que l’environnement sonore est complexe et instable, et que sa pleine compréhension par l’auditeur nécessite un réel engagement. Dans les travaux de Thomas Tilly, tous les outils de captation du son sont utilisés comme des moyens d’écriture, des révélateurs. Captations ultrasoniques, sismiques, hydrophoniques ou aériennes, la méthode employée n’est jamais prétexte au spectaculaire, mais le vecteur d’une appréhension singulière du monde. En ce sens, les représentations publiques sont souvent accompagnées de clefs de compréhension, de discussions avec le public. La médiation, aussi bien menée sous forme d’ateliers, que de conférences ou d’écoutes commentées reste étroitement rattachée à la pratique artistique, la culture de l’écoute et la transmission des esthétiques sonores expérimentales ayant un sens politique et social. Thomas Tilly aprésenté son travail dans une vingtaine de pays et dans ne nombreux festivals internationaux dédiés aux musiques expérimentales et improvisées : Audible Festival (Paris), Météo (Mulhouse), Bruisme (Poitiers), Electricity (Reims), Avant avant garde (Cracovie), Simultan (Timisoara), MagneticTraces (Melbourne), Observatori (Valence), Synthèse (Bourges), Bridge Festival (Bulgarie), Densités (Fresne en Woevre).

Il collabore avec les artistes Jean-Luc Guionnet, Seijiro Murayama, Junko Hiroshige, Dave Phillips, Eric Cordier, Claire Bergerault, Fabrice Favriou, Thomas Chatard et collabore régulièrement avec le CNRS Guyane, depuis 2013, en tant qu’artiste résident.

Mardi 10 janvier

Aymeric de Tapol

 

Aymeric de Tapol est musicien et habite en Belgique. Il est diplômé de l’école des Beaux Art de Toulouse en 2000.

A la sortie de l’école (en vélo…), il se dirige vers les musiques électroacoustiques notamment en rencontrant le GMEA de Albi.
Sa musique englobe un large spectre de pratiques analogiques et digitales du son continu à la musique concrète, de la prise de son de terrain, l’expérimentation proto techno dub, des petites actions sonores filmées, et des pratiques musicales plus classiques.
Pendant l’intervention nous écouterons ses différentes productions.

Sa musique est édité sur vinyles, cassettes et formats digitaux par des labels comme, Vlek, Angström record, Tanuki, Lexi disque, A.V.A.

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Mercredi 11 janvier

Autour de Knud Viktor

Le collectif NightOwl a engagé depuis près de deux ans une activité de recherche et de diffusion autour du travail de Knud Viktor, artiste sonore danois ayant vécu dans le Luberon pendant plus de trente ans.

Durant une après-midi, nous vous proposons une exploration de l’œuvre de Knud Viktor, peintre sonore, «geek», plasticien, vidéaste, naturaliste, précurseur de l’écologie sonore (…)

Le séminaire sera l’occasion d’un premier patchwork rassemblant une réflexion autour de Knud Viktor de manière «expérimentale», dans un va-et-vient entre les multiples facettes/ casquettes d’Alexandre Galand – docteur en histoire de l’art et spécialiste du field recording –  et le travail de recherche et de diffusion du collectif NightOwl – un fan club -.

Un voyage dans les archives et des interventions, des vignettes qui étirent/contemporanéisent la sensiblité éthopoétique « anti-moderne » de Knud Viktor.

Intervenants :
Alexandre Galand,
Docteur en Histoire, Art et Archéologie, il se passionne pour les rapports qu’entretiennent arts et nature, pour l’histoire et l’actualité de l’anthropocène, pour le cinéma documentaire, et pour le field recording. Il enseigne des choses à de jeunes adultes et voudrait faire preuve de « pessimisme organisé » face aux catastrophes du 21e siècle.Il a publié un ouvrage de référence sur le field recording : « Field Recording. L’usage sonore du monde en 100 albums » aux éditions Le mot et le reste.

Olivier Crabbé est formé à la philosophie à l’Université Libre de Bruxelles, à l’ébenesterie, à la prise de son et a participé à de nombreux projets collectifs de recherches et d’interventions comme le Collectif sans tickets, le GREFA (Groupe de Recherche et de Formation Autonome). Il a notamment collaboré à l’écriture du livre «Micropolitique des groupes» avec David Vercauteren et a fait la prise de son du documentaire «La langue de Zara» de Fatima Sissani. Il a co-réalisé les émissions «Boîte à outils» sur le thème de l’écologie politique pour Radio Campus Bruxelles et participe récemment au montage de nombreuses expositions.

Julie Michel est diplômée aux beaux-arts de Nantes et a suivi en 2014 le post diplôme Art et création sonore de Bourges. Elle est actuellement artiste associée de l’école. Ses installations intégrant créations sonores, objets imprimés, dessins et vidéos explorent les interactions entre langage, son, environnement, territoire et paysage, humains et non-humains. Elle est co-fondatrice, avec Olivier Crabbé, du collectif NightOwl et crée par ailleurs l’environnement sonore de plusieurs projets chorégraphiques et cinématographiques.

juliemichel.orgjuliemichel.org
nightowlechoes.org