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Elle est diplômée de l’École supérieure des arts et industries graphiques Estienne (Paris 13e) où elle se forme aux arts graphiques et à la photographie. Elle intègre ensuite une radio associative. Son fort intérêt pour la radio associative est autant sensible que militant. 

À travers ses différentes pratiques, elle questionne identités intimes et collectives. Il est souvent question de trace, de collection et de mémoire. 

Après plusieurs années de pratiques radiophoniques, elle décide de mener un projet de recherche qui interroge la façon dont le son participe à la construction d’une identité et d’une mémoire. 

Pour le projet qu’elle développe au sein du post-diplôme, elle compose des mémoires sonores via l’archivage d’un corpus de sons hébergés sur une plateforme numérique interactive. 

Elle se joue des modèles narratifs et structurels inhérents à l’utilisation normée de l’archive pour produire des agrégats mouvants et protéiformes. Cette mémoire se conçoit comme une expérience dans laquelle émergent formes hybrides et récits alternatifs.

SIMON POCHET

Sensible aux questions de territorialité, de mémoire et d’environnement, je crée des pièces sonores et des installations, à la croisée du documentaire, du field recording et du musical, interrogeant ce qui relie les humains et les « lieux », la mémoire, le vivant et le rapport affectif que chacun entretient avec un paysage ou un espace de vie. Privilégiant des démarches de création participative, j’expérimente divers dispositifs de diffusion (parcours sonore, œuvres interactives). Impliqué dans plusieurs collectifs artistiques et d’éducation populaire, je suis notamment associé au Collectif Mu, et j’ai aussi collaboré dans mon parcours avec France Culture (ACR 2015). Depuis 2018, seul ou en collaboration, je mène des résidences de création et de médiation artistique sur différents territoires (PNR du Haut-Jura, Création en cours en Meuse, CLEA dans le Nord, Résidence 1+2 factory en Haute-Garonne, Regards du Grand Paris …).

simon.pochet[at]ensa-bourges.fr
Site Internet : simonpochet.cargo.site

 

Tyfen Guilloux, alias Tina Hype, est musicienne et artiste pluridisciplinaire, dont les pratiques oscillent aujourd’hui entre écriture, lutherie sauvage, édition collective et musique expérimentale. Diplômée des Beaux-Arts de Brest, elle vit à Marseille depuis 2016 où elle y développe une pratique musicale et sonore, notamment par le biais de l’Asile 404, lieu hétéroclite et collectif, des rencontres d’improvisations Multiversal, et du Collectif de Contre Déterminisme Magique, ensemble aléatoire de musique improvisée basé à Marseille. Elle fait partie du duo Zone Négative (w/ Nora Neko) qui explore les multiples facettes de la dualité par la performance sonore, et publie depuis 2018 l’édition collective La Veille, à la thématique hybride dont elle porte le nom.

Nourrie de nombreuses expériences collaboratives, et d’une pratique qui évolue par enchevêtrements et maillages, elle s’intéresse particulièrement aux processus de création et aux notions de réseau, d’altérité et de mémoire(s), et publie régulièrement des textes dans Violences
(Luna Beretta), Chambre Pâle (Pole Ka, collectif micr0lab), Freeing our bodies (Yoann Sarrat)
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« Partitions – Zones de rencontres », consiste en une recherche exploratoire autour des endroits de frictions que génère cette multiplicité, notamment par la conception plastique de dispositifs sonores, pensés comme entités résonnantes les unes avec les autres, matériaux-supports à décortiquer les questions de réciprocité et d’interdépendance, comme celle de l’instrument pensé en tant qu\’extension de nous-même.

Une quête qui emprunte à la philosophie du gamelan balinais, qui se pense comme un seul instrument constitué de multiples unités jouées ensemble, mais également à la pensée arachnéenne de Deligny autour du réseau, entre les lignes d\’erre et le faire.

38. Des performances pour caméras de surveillances.
50. Imprimer des plans d’architecture à partir de rêves collectifs.
102. Des instruments-pensées.
44. La sérendipité comme croyance officielle.
82. Revendiquer le balbutiement comme langage commun.
74. Un interrupteur de réactualisation du réel.
94. Un reconditionnement à l’interdépendance.
27. Bientôt, un enregistrement du trémolo du silence.
Extraits de « Inventaire prédictif », La Veille n°2 & 3, Édition collective

Née au Canada en 1988, Samia el Hadj est une radio-artiste française, réalisatrice et performeuse. S’intéressant aux formes de narration non linéaire, ses productions hybrides investissent les zones interlopes et les points de bascule, entre documentaire et fiction, euphorie et désespoir. Il lui tient à cœur d’ouvrir et d’explorer des dispositifs d’écoute immersifs et participatifs au sein desquels des publics hétéroclites peuvent s’engager pleinement.

C’est cette voie qu’entend poursuivre Matériaux Conducteurs, une émission en FM diffusée et bricolée depuis l’autoroute, ses aires de repos, ses stations-service et ses bandes d’arrêt d’urgence. Cahotante et crachotante, animée par les accidentés de la vie et les fantômes qui peuplent nos légendes périurbaines, elle se destine à ceux qui ne peuvent pas les voir, mais peuvent encore les recevoir. Elle investit l’espace familier de l’habitacle pour plonger les auditeurs dans un univers parallèle et les accompagner jusqu’à leur destination finale. C’est une sortie de route, un dérapage, la preuve que, même coincé dans les embouteillages, au milieu des véhicules immobiles et impatients, il est encore possible de rouler à tombeau ouvert.

Clique, Samia est là

Venue du documentaire radio et de la littérature, Anne-Line Drocourt compile une matière faite de bruitages plastiques, de voix humaines, de synthés et de jouets pour constituer un univers anecdotique.

www.annelinedrocourt.com

Lucie Bortot aka Luci Schneider, est compositrice, artiste sonore et musicienne. Sa pratique s’ancre dans le réel et s’insère dans des territoires en prenant racine dans des expériences singulières. Son écriture sonore, héritière de la musique concrète, combine des éléments phonographiques issue de la pratique du Field Recording, des corps sonores glanés au détour des rencontres ainsi que des éléments radiophoniques avec la voix sous ses multiples formes.

Diplomée d’une Licence de Philosophie, d’un Master d’Arts Sonores, d’un CFEM et d’un DEM de Composition Électroacoustique  du conservatoire de Pantin et Toulouse, ses pièces électroacoustiques sont jouées dans diverses endroits : Festival Futura – Motus (Crest) / Festival Bypass- EOLE (Toulouse) / Collectif META (Paris) / Alcôme (Paris) / Festival di Nuova Musica Contemporanea (Italie)  / FIMU (Belfort) / Le Lieu Multiple (Poitiers) / etc.

Aujourd’hui, elle travaille régulièrement avec le Collectif Mu où elle propose des parcours sonores in situ (Voix du rail / Le Wrotter / Murmure du 9-9bis /etc). Elle travaille également sur des installations sonores (Et si je marchais dans les feuilles… – Nuit Blanche Enfant Paris 2020 / Eclisse – Nuit Blanche Paris 2017 / Chemins de traverses – Centre Pompidou Paris 2018), collabore avec des metteurs en scène (Lola Naymark avec Les rues n’appartiennent en principe à personne / Valentina Arce / Laure Boutaud), développe une pratique live avec un Trio d’improvisation sur Revox, se produit sur scène, et mène également un travail pédagogique autour de la création sonore et des parcours sonores (SACEM Fabrique à musique / Instants Chavirés / CDN de Sartrouville / Phonurgia Nova / Workshop TALM / etc).
A ce jour, elle suit le post-diplôme d’Art sonore de l’ENSA de Bourges où sa recherche s’axe autour du sonore, de la marche et du rapport que nous entretenons avec le vivant par le developpement d’oeuvres sonores in situ tel que des installations sonores, des promenades sonores, etc.

http://www.luci-schneider.com/

JE DEVIENS PAYSAGE

« Je deviens paysage » est une invitation à éprouver et à faire corps avec le paysage.

Nourri d’une réflexion autour de l’urgence climatique de notre époque, de l’écologie sonore et influencé par des artistes comme Richard Long, Francesco Careri et le groupe Stalker ou Luc Ferrari, le projet que je réalise s’inscrit dans une recherche artistique, à travers le prisme du sonore, autour de différentes notions : le paysage, le vivant et la marche.
L’objectif de ce projet est d’initier un passage de l’extériorité de l’environnement à la sensibilité intime et intérieure d’un paysage via une dramaturgie sonore par le biais de la marche.
Changer de point d’ouïe, changer d’écoute pour mieux appréhender, pour mieux habiter, pour devenir.
Expérience esthétique et intime du paysage – Faire chair avec le monde

 

Mélodie Blaison est artiste plasticienne et musicienne. Elle est diplômée des Beaux Arts de Nantes en 2016 après un cursus de flûte traversière au Conservatoire. Sa pratique est transversale, elle s\’intéresse au potentiel narratif et poétique de l\’écriture et notamment aux espaces hybrides que crée la fiction, tout en interrogeant notre rapport au monde. En passant tour à tour par des installations, des pièces sonores immersives ou des objets modulaires, elle s\’interroge sur la création de nouveaux possibles dans nos sociétés contemporaines.