Né à Bayonne en 1991.
Vit et travaille à Bourges.
« Méli-mélomane », il découvre la composition, de manière « classique » (par les cours de solfège, d’harmonie et d’instrument (guitares) qu’il suit dès l’âge de 7 ans en école de musique), comme de manière autodidacte par l’utilisation de logiciels de Musique Assistée par Ordinateur; notamment les logiciels de partitions midi dits « trackers ».
Fasciné par l’aspect formel des circuits imprimés et des mécanismes, il s’adonne à toutes formes de bricolages (circuit-bending et lutherie sauvage entre autre) dans sa chambre d’enfant qu’il séparait en chambre + « laboratoire ».
D’abord guitariste « coloriste » d’un groupe de bal/rock, il recherchera ensuite les mélanges musicaux les plus étranges, notamment des styles « fusion » rocambolesques ; une boulimie qui le (re)mènera aux nombreuses formes de musiques expérimentales.
Fortement intéressé par le graphisme, pratique qu’il entame en 2005 (pochettes CD/ affiches de concerts), et suite à un bac littéraire il intègre une mise à niveau en Arts Appliqués et décide de suivre un parcours « beaux-art » orienté graphisme.
Il se détournera ensuite de cette voie pour expérimenter une création artistique plus large et rechercher des formes de représentations alternatives du sonore et de l’immatériel en général.
Il obtient son Diplôme National d’Arts Plastiques en 2014 à l’École Supérieure d’Art des Pyrénées puis son Diplôme National Supérieur d’Expression Plastique en 2016 à l’École Nationale Supérieure d’Art de Bourges.
Son travail est souvent mixte.
Installation/son/vidéo/performance/photographie/poésie sonore/dessin…
Il expérimente les transmutations / logiques de transferts, traductions inter-média.
Notamment, comment la matière artistique se transforme lorsque elle passe par un état immatériel.
Fabriquer des représentations avec ce qui ne peut en avoir et chercher à saisir une poésie dans un insaisissable état hybride entre apparitions et disparitions.
Là où les rapports matériel/immatériel, réel/virtuel, organique/machinal, geste et automatisme, vivant et inerte sont autant de contrastes que d’hybridations possibles et permettent d’établir un questionnement propre à chacun.
« Jon Haure-Placé a une pratique poétique et jubilatoire de la technologie, sans se soucier des hiérarchies et catégories esthétiques, il éveille notre regard d’enfant et nous entraîne le plus souvent à voir le monde à l’envers.»
Jean-Paul Labro
Il est aussi performeur, membre et co-fondateur du collectif de radio itinérante « Friture ».
Depuis 2014 il compose pour des courts-métrages et films d’auteurs.
Depuis 2015 il est élève de la classe Électroacoustique du conservatoire de Bourges.
En 2016, il intègre le Post-diplôme Art et Création sonore où il s’oriente vers ;
– une recherche presque chimique d’imbroglio de sons aux textures proches mais aux origines totalement différentes. (des échelles confondues avec des sons presque imperceptibles proche du « mouvement » lowercase mêlés à des sonorités plus « identifiables »)
– une recherche de compositions et de dispositifs haptiques, où le sonore est utilisé pour sa dimension tactile, où il devient un moyen de mettre en valeur des forces physiques de mise en mouvement

Duende (2015) – Installation réactive
Haut-parleur bluetooth se mouvant et dessinant en fonction du son qu’il diffuse et à l’affût de la moindre perturbation sonore du specta(c)teur dont la répétition infini se modifiera organiquement en y mêlant les perturbations suivantes.

Subrosa (2013) – série de dessins
Sismographies d’infrabasses

Collisions (2012-2014) – série de photographies
Peaux de kit batterie usées