Formé a L’ESAD d’Orléans (DNSEP Master II), Quentin Aurat – plasticien et musicien – mène un travail transdisciplinaire à la croisé de plusieurs formes d’expressions tel que la vidéo, le son, la performance et l’installation IN-SITU.
Interrogés à l’aune des technologies actuelles, ces territoires d’experimentation impliquent parfois les médias numériques dans une relation poétique à la machine et aux dispositifs de production sonore, qui scrutent par l’expérience les sens et l’esprit critique du visiteur.
Quentin Aurat mène également un travail commun avec Emilie Pouzet depuis 2009, où l’approche pluridisciplinaire et performative est essentielle.
Musicien autodidacte, Quentin Aurat à une pratique tournée vers l’improvisation et la performance sonore dans le registre de la musique expérimentale, noise, électroacoustique, ainsi que de dans des genres musicaux dérivés du rock et du jazz. Depuis 2004, l’artiste à réalisé plusieurs pièces sonores pour le spectacle vivant et à intégré plusieurs formations musicales.
Quentin Aurat
Né en 1990 à Orléans (France)
Vit et travaille à Bourges (France)
http://quentinaurat.com
—
Projet de recherche
de l’expérience limite au basculement
Mon projet à l’intention de mettre l’accent sur la dimension inframince du glissements « d’une qualité à son contraire, du convexe au concave, du mâle à la femelle, de l’espace au temps […] » (Marcel Duchamp). Quel est cet instant mystérieux, cette distance que l’on ne peut qu’imaginer? Que raconte elle de l’existence?
Le pli, l’infinité des points de vue/d’écoute qui caractérise le paradigme Baroque est un concept clef qui m’amène à poser la question suivante : En nous approchant d’un point d’harmonie parfait, d’un équilibre idéal, ne nous approchons nous pas également d’un précipice chaotique? D’un état de fragilité telle que le moindre écart provoquerais la destruction?
Décrit comme le stade précaire de la morphogenèse, la métastabilité est cet état mystérieux à partir duquel le mathématicien René Thom invente une typologie des 7 catastrophes élémentaires. Le pli, et la fronce sont deux d’entre elles. Sans y faire référence exhaustivement, il est intéressant de constater que la théorie de R.Thom n’a jamais reçu d’application réelle dans le domaine scientifique, faute de pouvoir quantifier et prévoir les événements…
Mon objectif est de créer une experience esthétique qui invite le visiteur à porter attention aux inflexions qui traversent un matériau : l’acier. Choisit pour ses propriétés physiques et en hommage au fameuses plates reverbs des studios d’enregistrements pré-numériques.
Le but n’est pas d’inventer un instrument — à l’image d’une guitare ou d’un piano par exemple — mais de rendre autonome un dispositif interdépendant et auto-génératif, qui chercherais inlassablement son équilibre en s’alimentant autant qu’il se résiste à lui même.
En prise avec l’espace, insensiblement, tout bascule, tout change, rien ne change…